stress au travail

Le stress au travail du dirigeant PME

Date de mise à jour : 19/03/2024

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Le niveau de stress au travail du dirigeant PME jamais égalé

Une étude du dernier trimestre 2023 menée dans dix pays européens révèle que le niveau de stress au travail du dirigeant PME en France n’a jamais été aussi haut. Le constat du stress au travail n’est certes pas nouveau mais n’a jamais été aussi élevé.

Le laboratoire de BPI met en avant que près de trois dirigeants sur 4 se considèrent comme isolés dans une période qu’ils jugent difficiles. Ils se sentent insuffisamment soutenus par leurs salariés et leurs entourages personnels.

Diriger, c’est maîtriser dans une certaine mesure l’environnement de son entreprise. C’est concevoir et maîtriser une organisation éthique et responsable, obtenir des résultats avec ses collaborateurs, être responsable de ces actions…

En 2023,  le changement est partout

La conduite du changement est omniprésente et le dirigeant PME doit mener, emmener, organiser, prévoir, anticiper, innover.

Mais les années 2020-2023 sont-elles des années exceptionnelles en matière de stress au travail ? marquée par un contexte géopolitique avec la guerre en Ukraine, et maintenant en Israël, une économie marquée par une inflation qui réapparaît de façon brutale et qui impacte de façon décisive de nombreux marchés.

Ces turbulences s’ajoutent aux évènements précédents ; notamment la crise sanitaire qui a engendré des ruptures importantes dans les chaînes d’approvisionnement et de distribution pour certaines PME.

Ces chocs ont boosté significativement la digitalisation et la conscience des enjeux du développement durable.

Dans ce contexte, quels chemins pour votre PME au milieu de ce monde d’incertitudes ? Votre PME a-t-elle la capacité de s’adapter à ces évolutions ? d’ailleurs, est-ce qu’elle les connaît ?

Face à l’incertitude, le dirigeant de PME doit s’ajuster et agir, et non regarder et attendre. Est-il préparé efficacement à toutes ces responsabilités qui se complexifient ? Sait-il assurer la gestion du stress au travail ?

L’état met de plus en plus la pression sur l’entreprise :

  • pression sociale (si vous ne faites pas tel accord ou telle norme, vous allez être redresser),
  • pression fiscale,
  • pression humaine parce qu’en qualité de patron il doit être économe (et désormais une inflation galopante),
  • faire de la prévention des risques psychosociaux et/ou professionnels,
  • préconiser les mesures de soutien psychologique pour les 2e partie de carrière,
  • organiser les entretiens professionnels,
  • recruter, former,
  • accélérer les mutations liées aux enjeux climatiques etc.

On parle beaucoup depuis la crise sanitaire de stress au travail et du mal-être des salariés… et de la façon dont le dirigeant gère le travail dans l’entreprise… dans son entreprise ?

Le stress au travail du dirigeant PME

et le dirigeant PME qui l’aide à gérer le stress au travail ?

    • Lorsqu’il ne dort plus parce qu’il ne sait pas où aller chercher un peu de trésorerie pour juste payer ses salariés ou ses fournisseurs…
    • Parce qu’il travaille 10 h-12 h par jour 6 jours 7 ou plus
    • Parce que s’il sait comment il peut faire prospérer son entreprise et se développer, il n’arrive pas pas à fédérer suffisamment ses équipes ou qu’ils n’ont pas l’énergie adaptée et suffisante pour mettre en place les actions nécessaires rapidement s’il se trouve dans une situation difficile.

Le goût du risque d’entreprendre, de créer quelque chose, la volonté de « conduire » un projet et à assumer les responsabilités qui vont avec, ne font pas de lui un « sur-être » et n’empêche pas le stress au travail.

Personne au-dessus de lui vers qui se retourner pour l’aider à faire les bons choix, à prendre des risques calculés, à trancher avec sérénité et justesse pour régler les problèmes humains, budgétaires, règlementaires, etc. Il doit à la fois embaucher, administrer, suivre les collaborateurs et les clients, négocier, anticiper, aller chercher de nouveaux clients etc.

Si la diversité des missions est valorisante ; à la longue surtout si le business devient difficile un sentiment de stress au travail et de solitude se font ressentir et occasionnent des problèmes de santé parfois.

Les raisons du stress au travail du dirigeant PME s’expriment de 3 façons :

  1. « un poids des responsabilités et du pouvoir, dans un environnement de plus en plus difficile et incertain »
  2. « la difficulté d’être accompagné aussi bien en interne avec une équipe de managers qui travaillent ensemble et en externe avec des prestataires de confiance ».
  3. une difficulté de plus en plus forte à concilier vie privée et vie professionnelle. Avec une « mailite » aigue de plus en plus forte, le dirigeant a de plus en plus l’impression de ne plus se déconnecter du travail, de ne jamais s’arrêter !

Le dirigeant de PME isolé aura tendance à moins prendre de recul, à moins bien anticiper les difficultés et à perdre sa capacité à saisir des opportunités… Trop isolé le manager peut compromettre la pérennité même de son entreprise. En période de crise, le sentiment d’isolement a tendance à augmenter et finit par se répercuter sur la santé.

Dans une récente enquête menée par Malakoff Humanis, 48 % des patrons de TPE/PME notent une augmentation significative de leur stress au travail, 42 % des effets sur leur humeur et 37 % une fatigue accrue.

« Vous apprendrez que dans le business… si vous voulez un ami, prenez un chien ». Cette citation de Carl Icahn (homme d’affaires américain) est bien symbolique de la solitude d’un dirigeant. Elle montre combien :

  • L’image ressentie par les autres change lorsqu’il passe de Cadre à Dirigeant.
  • Les problèmes, les souhaits, les envies ne sont plus tout à fait les mêmes.
  • Il met les deux pieds de l’autre côté de la barrière : de quoi te plains tu, puisque tu es le patron ?
  • Le temps manque parfois pour avoir de vraies relations sociales.

la gestion du stress au travail

La solitude du dirigeant et le stress au travail ne sont toutefois pas une fatalité inhérente au statut. Il y a peut-être quelques idées pour contrebalancer :

Faire partie d’un réseau de chefs d’entreprise (pas seulement pour faire du business).

Il est très utile d’entretenir des relations avec d’autres chefs d’entreprise et d’échanger sur des problématiques communes. Envisager avec des pairs des solutions qui ont fonctionné pour les uns, passer en revue des informations passées inaperçues parfois sont de précieux appuis. C’est souvent dans ces réseaux professionnels, au cours de conversations informelles ou de débats organisés que l’on trouve l’information utile, le contact  indispensable, les compétences complémentaires ou techniques facilitantes.

S’entourer d’un réseau de « conseillers personnels »

ça peut être un associé, un coach, un avocat, un expert-comptable, un ami dirigeant etc…

Quelqu’un pour examiner les situations avec un regard extérieur. Mais quelqu’un qui a les capacités de vous aider à poser les problématiques, prendre du recul. Quelqu’un qui vous aider à mieux comprendre les enjeux, relativiser ou hiérarchiser les problèmes. Quelqu’un qui sache vous faire poser les bonnes questions.

Créer un comité de pilotage dans la gestion même de l’entreprise.

Ce comité peut se rencontrer trimestriellement, autour d’une journée de travail pour discuter des principaux axes stratégiques de l’organisation avec un temps plus ludique pour être avec les autres. c’est aussi pour le dirigeant PME le moyen de se donner du temps à définir ou redéfinir la stratégie et travailler sur le positionnement de l’organisation.

Faire émerger un « bras droit »

ou quelqu’un sur qui s’appuyer chaque fois que c’est nécessaire. Pour faire émerger la bonne personne et déceler les collaborateurs les plus motivés et avec un fort potentiel, Olivier Torrès, Président de l’observatoire AMAROK (veille de la santé des dirigeants et entrepreneurs) préconise la mise en place de team-building accordant une forte autonomie d’exécution aux salariés ».

Développer un style de management participatif

Renforcer les actions collaboratives qui donnent l’envie aux salariés de s’impliquer et de prendre des initiatives. Pour impliquer les salariés et développer l’engagement salariés, les outils d’épargne salariale sont efficaces : intéressement, actions gratuites, plan d’épargne retraite etc. tout ce qui permet de renforcer le sentiment d’appartenance et de reconnaissance de la performance.

S’accorder aussi de temps à autre chose que le « boulot»

Cela permet de se ressourcer pour un moment, de rencontrer des personnes avec lesquelles on aime partager des moments de convivialité.

Ces suggestions sont l’évidence même ! Mais l’expérience montre que la tentation est grande qu’en période de difficultés, nous avons tendance à les négliger avec toutes les bonnes excuses de manque de temps, du devoir avant tout, de la fatigue. Pourtant, consacrer un peu de son temps à son bien-être, se former, échanger avec d’autres, se faire accompagner démultiplient notre énergie, nos capacités d’analyse, notre clairvoyance, et bien entendu, notre efficience (notion primordiale au niveau du développement de l’entreprise).

Prendre soin de soi… s’occuper de son niveau de stress au travail

C’est donc au manager PME de se préoccuper de son niveau de stress au travail et de son bien être avant toute chose et de se donner les moyens de maintenir un équilibre indispensable à une réussite durable. A chaque manager de trouver les activités psychiques et physiques adaptées pour limiter son stress au travail.

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