Le cerveau humain

Le cerveau humain

Date de mise à jour : 04/01/2023

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Le cerveau humain

Pourquoi se préoccuper du cerveau, quand on veut comprendre comment s’effectue l’apprentissage ?

Parce que le cerveau est le siège de toute connaissance (cognition), donc de tout   On mesure ainsi l’importance pour les enseignants, de connaître le fonctionnement du cerveau !

Les informations qui suivent sont basées sur des observations scientifiques.  La recherche sur le cerveau en est encore à ses balbutiements mais elle a accompli des pas de géant depuis les quarante dernières années. Traçons une très brève histoire de la recherche sur le cerveau, en relation avec nos préoccupations pédagogiques.

Les Anciens localisaient la pensée dans le cœur et non dans le cerveau.  Ils avaient observé qu’une blessure au cœur était mortelle alors que certaines blessures à la tête n’étaient pas nécessairement fatales. D’où la conclusion que le siège de la pensée se situait dans le cœur !

Au XIXe siècle, on avait déjà pu observer que le cerveau était divisé en deux parties.  On croyait alors que ses hémisphères étaient identiques, le second hémisphère ne servant que de remplaçant en cas de défaillance.

Ce n’est qu’en 1865, que Paul Broca remarqua qu’une blessure dans une zone de l’hémisphère gauche provoquait des troubles de la parole alors que la même blessure dans l’hémisphère droit ne provoquait pas le même résultat.

Neuf ans plus tard, Karl Wernicke identifiait une autre zone proche de celle de Broca, associée celle-là à un autre type de trouble de langage.  On confirmait alors que le langage était affecté seulement par des lésions de l’hémisphère gauche.  L’hémisphère gauche était donc le « spécialiste » du langage.

Dans les deux cas, les savants concluaient que le dysfonctionnement du langage n’impliquait pas les muscles moteurs de la parole mais que chacune de ces zones cérébrales était responsable du processus mental de base et essentielle à la production et à la compréhension de la parole expressive. Williams

Il restait cependant à préciser ce qu’impliquait cette spécialisation des hémisphères.  Était-elle immuable ou pouvait-elle se modifier ?  Y avait-il un hémisphère dominant ?

Au début des années 60, une équipe de chirurgiens dirigée par Roger Sperry réussit à étudier les deux hémisphères isolément. Ils réussirent ainsi à démontrer la spécialisation de chacun des hémisphères.  Ces recherches valurent à Roger Sperry, le prix Nobel en 1981.  Nous reviendrons d’ailleurs, cet après-midi, aux travaux de Sperry.

Un autre chercheur, Paul Mac Lean, contribue de façon significative à l’étude du cerveau.  Il établit que le cerveau de l’embryon humain connaît trois (3) étapes de développement, assimilables à l’évolution de la vie sur Terre : reptile, mammifère et humain. Nous retrouvons ces trois étapes d’évolution dans l’observation d’une coupe de cerveau.  Ces trois cerveaux sont connectés entre eux par les nerfs mais ils fonctionnent à partir de leurs caractéristiques distinctes.  Auparavant, on considérait le néocortex comme le cerveau dominant, celui qui réglementait les deux autres.  Erreur ! Les cerveaux reptilien et limbique peuvent pirater les actions du néocortex.

A partir de la théorie de Paul Mac Lean, voici maintenant les trois composantes du cerveau humain  qu’il a identifiées:

Le cerveau reptilien, que nous partageons avec les lézards.

Le cerveau limbique, qui nous rapproche des mammifères.

Le cerveau cortical, qui existe chez certains mammifères mais qui connaît son plein épanouissement chez l’humain.