Comprendre vos obligations en fonction de votre effectif

Comment calculer les effectifs en entreprise ?

Date de mise à jour : 24/08/2024

Les règles de calcul des effectifs en entreprise

Déterminer l’effectif de l’entreprise est important car il en découle des obligations pour les entreprises en matière de gestion du personnel et de cotisations sociales.

199 seuils d’effectifs pour les PME avant la loi PACTE !

Ces seuils d’effectifs sont décrits dans les codes : La loi Pacte a réduit à 3 seuils d’effectifs :
– du travail
– de la sécurité sociale
– fiscal
– du commerce
– 11
– 50
– 250

Ce que la loi Pacte a changé pour les seuils d’effectifs

La loi PACTE sur les seuils d’effectifs a mis en place un calcul unique des règles de calcul des effectifs.

Suppression des seuils d’effectifs de 20 salariés

Les obligations du dépassement de 20 salariés devient un seuil à 50 salariés pour :

  • l’établissement du règlement intérieur
  • le versement de la contribution réduite (0,1 %) au financement de l’allocation de logement (FNAL)
  • participation à l’effort construction

Suppression des seuils d’effectifs de 200 salariés

Les obligations du dépassement de 200 salariés devient un seuil à 250 salariés :

  • mise à disposition d’un local syndical
  • communication aux actionnaires des 10 ou 5 rémunérations les plus élevées

Les nouvelles règles de calcul de l’effectif

Le vocabulaire de seuils d’effectifs

L’effectif annuel = moyenne du nombre de personnes employées au cours de chacun des mois de l’année civile précédente

Pour la tarification AT, l’effectif pris en compte est celui de la dernière année connue.

5 années consécutives de franchissement du seuil avant d’être assujetti aux obligations qui en découlent.

Les nouveaux seuils d’effectifs en entreprise

La loi PACTE étend les règles de décompte des effectifs « sécurité sociale » à de nouveaux seuils sociaux. Ces règles sont rentrés en vigueur au 1er janvier 2020.

Depuis le 1er janvier 2020, l’effectif entreprise concerne

  • l’OETH (travailleurs handicapés)
  • l’abondement du CPF
  • l’intéressement
  • la participation
  • la contrepartie obligatoire sous forme de repos en cas d’heures supplémentaires
  • l’exonération de cotisations sociales en matière d’apprentissage
  • la participation à l’effort construction
  • le versement transport mobilité
  • l’acquisition chèques vacances
  • les mesures financées par le fonds de prévention des risques naturels majeurs

 

Récapitulatif des obligations par seuil d’effectifs

Le FNAL

La loi PACTE relève le seuil d’assujettissement au FNAL de 0,50 % de 20 à 50 salariés et plus.

La participation construction

Le seuil d’assujettissement à la participation à l’effort de construction passe de 20 à 50 salariés et plus.

Le forfait social

Les contributions patronales de prévoyance complémentaire sont assujetties au forfait social à hauteur de 8 % dans les entreprises de plus de 11 salariés.

Les employeurs qui atteignent ou dépassent l’effectif de 11 salariés en 2016, 2017 ou 2018 continuent de bénéficier pendant 3 ans de l’exonération de forfait social.

Exemple : Une entreprise atteint le seuil de 11 salariés au 31/12/2018.
Limitation de l’effet de franchissement du seuil : l’entreprise continue à être exonérée du forfait social sur les contributions patronales de prévoyance pour les années 2019, 2020 et 2021.

Comment faire le calcul des effectifs en entreprise ?

Il en résulte que :

Le périmètre d’appréciation de l’effectif

  • le périmètre d’appréciation de l’effectif est l’entreprise (et non l’établissement)

Exemple : la PME qui a 2 établissements avec des effectifs de 7 salariés et de 29 salariés, l’effectif de l’entreprise est 36 salariés

La période de référence de calcul de l’effectif

  • la période de référence pour calculer l’effectif de référence afin de déterminer les obligations des entreprises au cours de l’année N est l’année civile précédente (du 1er  janvier de l’année N-1 au 31 décembre de l’année N-1)

Exemple : pour déterminer les obligations de 2020, il convient de se référer à l’effectif au 31 décembre 2019

  • l’effectif est déterminé en fonction de la moyenne de chacun des mois de cette année N -1.

Exemple : si l’effectif de janvier à juin (6 mois) est de 7 salariés et de juillet à décembre de 12 salariés, l’effectif au 31 décembre sera fixé à 9,5 salariés ((6*7)+(6*12))/12 mois.)

  • cette généralisation de la méthode connaît des limites et, notamment :
    • la tarification  AT/MP reste basée sur la dernière année connue, N-2,
    • pour les entreprises procédant à leurs premières embauches, l’effectif de l’année N est fixé en fonction de l’effectif atteint au dernier jour du mois au cours duquel a eu la première embauche,
    • pour la représentation du personnel, les règles sont inchangées et fixées par le Code du travail.

Les salariés pris en compte dans l’effectif

Avant de procéder au calcul, il faut déterminer qui est pris en compte dans l’effectif.

En effet, certains salariés sont exclus du calcul de l’effectif. C’est notamment le cas :

  • des salariés en CDD de remplacement ;

  • des travailleurs temporaires remplaçant un salarié absent ;
  • des apprentis et contrats de professionnalisation

  • des personnes en contrat unique d’insertion (CUI) ou contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE) ;

  • des stagiaires ;

  • des dirigeants ;

  • des salariés mis à disposition par une entreprise extérieure qui sont décomptés chez leur employeur ;
  • des personnes handicapées employées par un centre d’aide par le travail (CAT).

Tous les autres salariés sont inclus dans le calcul.

Par contre, le salarié absent pour maladie ou congé exceptionnel ou maternité reste dans les effectifs.

Le décompte en fonction du temps de travail

Le décompte en fonction du temps de travail se fait proportionnellement. Un temps plein compte pour une unité, tandis qu’un temps partiel compte pour 1 x durée contractuelle / durée légale ou conventionnelle.

Exemple : un salarié qui travaille 28 heures dans une entreprises aux 35 heures, compte pour 28/35= 0,8.

  • La moyenne des effectifs est déterminée chaque mois au prorata du nombre de jours pendant lesquels le salarié est employé. Le salarié arrivant ou partant en cours de mois compte pour 1 (s’il est à temps complet) x jours d’emploi / jours du mois (en jours calendaires).

Exemple : un salarié à temps complet part le 17 juillet (1*17/31=0,54)

Voici le récapitulatif de décompte en ETP (équivalent temps plein) :

Catégories de salariés Modes de décompte
Salariés en CDI à temps plein (présents ou absents) 1 unité chacun
Travailleurs à domicile 1 unité chacun pour ceux qui ont travaillé la totalité du mois, au prorata de leur temps de travail pour ceux qui n’ont travaillé qu’une partie du mois
Salariés en CDD 1 unité chacun pour ceux qui ont travaillé la totalité du mois, au prorata de leur temps de travail pour ceux qui n’ont travaillé qu’une partie du mois
Salariés intérimaires 1 unité chacun dans l’entreprise de travail temporaire et dans l’entreprise utilisatrice
Salariés intermittents 1 unité chacun pour ceux qui ont travaillé la totalité du mois, au prorata de leur temps de travail pour ceux qui n’ont travaillé qu’une partie du mois
Salariés à temps partiel (tous types de contrats) Au prorata du temps de travail

Le décompte des effectifs

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