Le signe de reconnaissance
ToggleLe stroke outil de facilitation dans la communication interpersonnelle
Toute relation en entreprise se fonde sur la communication interpersonnelle, que ce soit à travers un salut, un échange, un débat, des questions, un signe de reconnaissance etc.
La communication interpersonnelle s’établit lors d’une interaction entre au moins deux personnes qui cherchent à échanger des informations ou des émotions par différents moyens.
Nous avons tous besoin de signe de reconnaissance. Quand vous dites « Bonjour » et que l’on vous répond « Bonjour » vous venez d’échanger un signe de reconnaissance.
Un signe de reconnaissance peut être
- verbal ou non verbal
- positifs ou négatifs
- conditionnels (ce que vous faites) ou inconditionnels (ce que vous êtes)
Quand vous faites un compliment, vous donnez un signe de reconnaissance verbal positif, il devient source d’énergie.
Quand vous faîtes un reproche, c’est un signe de reconnaissance verbal négatif.
Ecouter quelqu’un c’est lui donner de la valeur.
Le stroke ou signe de reconnaissance + correspond à la reconnaissance des qualités de l’autre.
Le stroke – correspond à la dévalorisation de l’autre.
Les qualités d’un stroke ou signe de reconnaissance positif = Personnalisé Approprié Sincère
Stroker, encore un anglicisme… mais la traduction en français n’est pas facile. Le « stroke » peut vouloir dire à la fois « caresse » ou « coup ». Le stroke est un signe de reconnaissance
Stroker, c’est donc communiquer positivement ou négativement.
Il existe en effet 2 types de « strokes » ou signe de reconnaissance
- Le « stroke » positif est un signe de reconnaissance positif : un compliment, un remerciement, la demande d’un avis, un avantage, un bénéfice…
- Le « stroke » négatif est un signe de reconnaissance négatif : une punition, une sanction, une critique, une insulte, un recadrage.
L’outil stroke ou signe de reconnaissance permet à chacun d’être plus constructif avec soi-même et les autres : voir ce qu’il y a d’agréable, de valable, d’efficace est un bon moyen pour compenser, équilibrer, traiter les côtés négatifs de soi et des autres, sans édulcorer ni cacher, ni dramatiser le côté négatif.
C’est pourquoi le stroke minute est à pratiquer. Pour cela, il faut chercher à prendre les gens en « flagrant délit de bien faire » ou plutôt de « commencer à bien faire ». Encourager la personne dès qu’un début de résultat positif se manifeste, sans attendre que tout soit réalisé ou que ce soit le moment prévu (l’entretien d’évaluation par exemple…), c’est la condition même d’un apprentissage positif de même, il est encourageant pour la personne de pratiquer « la réprimande-minute » qui permet de préciser ce qui ne va pas et ce qu’on éprouve à ce moment là, en affirmant en même temps que seul le comportement est en cause et non la personne.
Petite expérience à faire au sein de votre entreprise en début d’une réunion d’équipe
Donner une feuille de papier à tout le monde.
Demander à chacun d’écrire son nom et plier la feuille en 4.
Demander à chacun de la mettre dans une boîte que vous aurez amené.
Puis repasser auprès de chacun avec le carton et lui demander d’en retirer un papier et d’écrire à la personne dont le nom est mentionné sur la feuille quelque chose qui va lui faire très plaisir.
Si cela fait plaisir, c’est que cela vise juste.
Chacun reste à sa place et lit le papier en interpellant l’autre. Puis faites le facteur et transmettez le papier au destinataire.
Faites l’expérience… la mobilisation des équipes pour votre réunion sera plus forte…
Les conseils pratiques en matière de signe de reconnaissance
- Plaire n’est pas stroker
- Avoir des critères d’appréciation connus, compris, expliqués
- Stroker même un résultat partiel et incomplet
- Stroker ce qui est normal pas seulement l’exceptionnel
- Stroker immédiatement, à la minute même et brièvement
- Absence de sélection et absence de stroke vont de pair
- Voir le côté positif plutôt que le côté négatif
- Oser stroker, même maladroitement, mais sincèrement
- Ecouter est toujours un stroke
- Espacer les strokes pour les valoriser
- Une absence de stroke très dangereuse : dire que tout le monde travaille bien et a le même niveau
- Demander à la personne de dire du bien de son travail favorise l’auto stroke
- Stroker en cours de travail, sans attendre la fin
- L’absence d’appréciation est un stroke négatif
Les 12 lois du Stroke dans l'analyse transactionnelle
Le stroke est indispensable pour la survie biologique et psychologique | De nombreuses expériences en maternité ont montré que les bébés « strokés » se portaient mieux que les bébés peu ou pas « strokés » : les bébés caressés et entourés par leur mère, même dans des conditions d’hygiène défavorables, résistaient mieux aux maladies que les autres. Ainsi, le stroke apparaît obligatoire et indispensable pour survivre, tant au plan biologique que psychologique, physique qu’affectif. |
Le stroke peut être source d’énergie positive ou négative | Le stroke positif correspond à la reconnaissance des qualités de l’autre pour le valoriser ou de tout autre comportement ou actions qui provoquent chez l’autre le développement d’une énergie positive. Les strokes positifs me permettent ainsi de mieux vivre, avec moi-même et avec les autres. Le stroke négatif correspond à la dévalorisation de l’autre, en ne reconnaissant pas ses qualités ou en se comportant de telles façons qui provoquent chez l’autre le développement d’une énergie négative. Les strokes négatifs me permettent de vivre, mais de vivre en souffrant et en me sentant mal dans ma peau et en relations difficiles avec les autres... |
Un individu préfère un stroke négatif au risque de ne pas en recevoir | L’absence de stroke est dramatique pour un individu. Elle est la source d’une diminution d’énergie, présage d’une disparition de lui-même (maladie et mort). Chaque individu préfère ainsi des strokes négatifs à l’absence de strokes. Ce qui explique de nombreux comportements désagréables, provocateurs ou manifestement destinés à développer des échecs ou des ennuis pour tout le monde. Ils ont, malgré tout, une douloureuse et tragique fonction de survie. |
Le stroke peut être conditionnel ou inconditionnel | Le stroke conditionnel est un signe de reconnaissance conditionné par les comportements de l’autre (si vous agissez bien, vous aurez un stroke positif). Le stroke inconditionnel n’est pas lié directement aux façons de faire de l’autre mais, au contraire, il consiste à apprécier la personnalité de quelqu’un avec ses qualités et ses défauts et non pour ce qu’il fait. Quelqu’un d’habitué aux strokes conditionnels a tout le temps besoin de prouver sa valeur en agissant d’une façon telle que le stroke lui soit donné en retour. |
Le stroke inconditionnel est plus intense que le stroke conditionnel | Le stroke conditionnel, positif ou négatif, est d’une intensité moyenne ou faible, donc de risque limité. Le stroke inconditionnel, positif ou négatif, est toujours de très forte intensité, donc de risque élevé. Par exemple un entretien d’appréciation mal préparé où le manager se contente de dire que « cela ne va pas » sans indiquer des faits ou des chiffres, peut provoquer chez son interlocuteur les effets catastrophiques du stroke inconditionnel négatif. Dans le travail, le stroke conditionnel, à risque limité, reste l’instrument le plus opérationnel pour la vie quotidienne. Pour quelques points fondamentaux, le stroke inconditionnel reste de mise : par exemple respect de la personne humaine, quel que soit son comportement négatif par ailleurs. |
L'effet positif du stroke est directement lié à la qualité du stroke donné | Le stroke positif le plus intense est un stroke qui a les 5 qualités suivantes : sincère approprié personnalisé dosé argumenté. Un stroke positif sera d’autant plus fort qu’il se rapprochera de ces 5 qualités, et d’autant plus faible qu’il s’en éloignera. Le « faux stroke positif » est particulièrement assuré de n’avoir aucun effet : par exemple, le compliment appuyé et manipulateur. Le « stroke forcé » se sent. Il a peu de chances d’avoir des effets positifs. Le stroke inapproprié inquiète en général l’interlocuteur qui se demande s’il y a manipulation ou dérision. |
Pour obtenir la même quantité d’énergie psychique, il faut soit 1 stroke (+) soit 10 strokes (-) | Le rapport est de 1 à 10. Un individu a besoin de 10 strokes négatifs pour recevoir la même quantité d’énergie qu’un stroke positif. Un individu, en manque de strokes positifs, a besoin de multiplier les occasions de strokes négatifs, pour recevoir la même quantité d’énergie pour survivre. Ceci explique les attitudes provocatrices de certaines personnes, appelant les strokes négatifs : le rejet ou la réprimande. Derrière maintes attitudes négatives ou désagréables, se cache un appel maladroit et malheureux aux strokes positifs. Mais, ne pouvant avoir un seul stroke positif, la personne appelle les nombreux strokes négatifs, pour avoir au moins sa dose suffisante d’énergie psychique pour survivre. Certes, ce sera de l’énergie psychique négative, donc source de souffrance, mais elle permet au moins de vivre ; c’est mieux que rien... Ainsi, certains individus sont habitués aux strokes néfastes. |
Chaque individu a une dose habituelle de stroke qu’il a du mal à dépasser comme la température d’un climat | Ainsi certains individus sont habitués à vivre avec peu de strokes. Il convient de leur donner avec prudence de nouveaux strokes supplémentaires car il y a risque « d’overdose »... Il est possible de découvrir, par essai et erreur, l’intensité que chacune de nos relations se sent de supporter et quel est son seuil. Chacun se sent « en manque » si la dose est trop faible ou « en saturation » si la dose est trop forte. Chacun est habitué à une température et un climat ; il suffit de quelques degrés de chaleur de plus ou de moins pour se sentir mal. Mais il est possible, par changements gradués et doux, de s’habituer à vivre avec un peu plus de chaleur ou un peu plus de froid. Le changement brusque perturbe. Il en est de même pour le stroke. Faire des compliments trop forts ou trop inhabituels inquiète la personne qui les reçoit. Chercher à stroker positivement les autres permet de développer leur énergie, si cela est fait en respectant la loi de la dose habituelle. |
Chaque individu a un canal préférentiel de stroke | Il existe 5 canaux possibles de stroke. Le regard, les yeux, la vue : en ce cas, il suffit de regarder quelqu’un, même un moment, pour que l’effet stroke ait lieu. La voix, la parole, le son : certaines personnes sont sensibles au son de la voix. Elles préfèrent téléphoner qu’écrire, parler, dire, dialoguer. L’écriture, la note, le mémo : d’autres craignent l’expression orale et se sentent plus à l’aise de communiquer par l’écriture. Elles savent bien féliciter quelqu’un en lui envoyant un « petit mot » ou une lettre, alors qu’elles seraient gênées de le faire au cours d’une conversation. La proximité, le contact, le toucher : certains aiment être en groupe, même en foule, proches les uns des « Il faut se voir, ... par téléphone, je ne peux pas bien le dire... ». Ils aiment la poignée de main et la tape sur l’épaule, les accolades, etc. « On ne le voit jamais... » disent ses employés. « Qu’il passe au moins de temps en temps pour nous serrer la main.. dire bonjour... » L’odorat, le parfum, l’odeur : certains spécialistes ont pu dire que c’était le seul problème de communication qui était vraiment décisif dans la vie en couple : toutes les autres difficultés pouvaient être résolues, sauf celle-là. Il vaut mieux se séparer, c’est insurmontable « si on ne peut plus se sentir... ». Ce phénomène est souvent méconnu et minimisé dans la vie professionnelle, alors qu’il peut être source de strokes négatifs insupportables. Chacun a un canal privilégié de stroke et des canaux difficiles ou bloqués. Stroker en utilisant le canal préférentiel de l’autre augmente les chances de déclencher l’énergie positive. |
Chacun peut « stocker les strokes » | Il est en effet possible pour un individu d’accumuler des réserves de strokes pendant certains moments de la journée ou certains jours de la semaine ou certaines semaines du mois pour utiliser ensuite cette énergie de réserve dans les moments où les effets strokes sont faibles. Chacun peut ainsi éviter de se trouver en manque à un moment inopportun, « d’être vidé », alors que la situation exige une forte énergie. Il est possible ainsi d’avoir une stratégie de gestion des « stocks de strokes ». |
Le stroke conditionnel, positif ou négatif, est d’une intensité moyenne ou faible, donc de risque limité. | Le stroke conditionnel, positif ou négatif, est d’une intensité moyenne ou faible, donc de risque limité. Le stroke inconditionnel, positif ou négatif, est toujours de très forte intensité, donc de risque élevé. Par exemple un entretien d’appréciation mal préparé où le manager se contente de dire que « cela ne va pas » sans indiquer des faits ou des chiffres, peut provoquer chez son interlocuteur les effets catastrophiques du stroke inconditionnel négatif. Dans le travail, le stroke conditionnel, à risque limité, reste l’instrument le plus opérationnel pour la vie quotidienne. Pour quelques points fondamentaux, le stroke inconditionnel reste de mise : par exemple respect de la personne humaine, quel que soit son comportement négatif par ailleurs. |
Chacun possède un filtre à strokes | Selon sa personnalité et les habitudes de son milieu, chacun est prêt à accepter ou refuser totalement ou partiellement, les strokes qui lui sont donnés. Certaines personnes interprètent le stroke positif en stroke négatif : « Il m’a dit que j’avais bien travaillé mais ce n’est pas vrai, j’aurais dû faire encore mieux..., c’est parce qu’il me sait bête et qu’il veut être gentil avec moi... ». A chacun de connaître jusqu’à quel point, il refuse le stroke ou le sélectionne selon son système psychologique personnel. L’effet stroke est essentiel dans la vie, c’est pourquoi il fait peur et a été réglementé. Dès l’enfance dans les familles, les filtres sont mis en place : « Ne lui fais pas trop de compliments, cela va lui monter à la tête... ». Ou bien ce qui revient au même, les strokes donnés sont surtout de « faux-strokes ». « Mais si, c’est bien... c’est très joli »... alors que la personne pense le contraire : l’enfant le sait bien et se dit que, dans la vie, quand quelqu’un vous fait un compliment, ce n’est pas vrai, il ne faut pas le croire... Et voilà, le filtre est mis en place. Il est possible de nettoyer le filtre, de le « percer » et de l’enlever pour laisser passer les strokes positifs. Il est possible de développer le filtre à strokes négatifs pour ne pas se laisser manipuler, culpabiliser ou persécuter et être à l’écoute tranquille de ce qui va et ne va pas pour agir plus heureusement et efficacement. |
Le stroke est une source naturelle, gratuite, inépuisable et à la portée de tous. | La croyance contraire et fausse est souvent apprise et répandue : le stroke est très rare et très cher. Si j’en donne, je n’en aurais plus. Alors qu’au contraire, plus j’en donne plus j’augmente mes chances d’en recevoir et plus j’augmente ma capacité à stroker et donc mon stock de strokes. Le stroke est une ressource naturelle que chacun a à sa disposition et qu’il peut recevoir et distribuer à tout le monde et à tous moments. Seules, des difficultés psychologiques personnelles et des habitudes sociales restrictives font croire le contraire. Le stroke est gratuit : il est possible d’en recevoir sans payer en retour de sa personne (stroke inconditionnel). Chacun peut reconquérir ce droit aux stokes et permettre aux autres de retrouver ce bonheur, source d’énergie positive pour résoudre les problèmes de la vie. |
Gérer les 5 points clés du système de distribution des strokes | donner se donner accepter refuser demander des strokes |
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