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Quelles sont les cas d’utilisation du C2P ?

Date de mise à jour : 04/01/2023

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Demande d’utilisation des points du C2P

Le salarié titulaire du C2P remplit un formulaire en ligne sur le site www.compteprofessionnelprevention.fr. La demande ne peut être faite qu’à compter de l’inscription effective des points sur son compte.

Le salarié peut aussi s’adresser à la Carsat (rattaché à son domicile) qui doit répondre dans les 4 mois à la demande (une non réponse vaut rejet de la demande).

Une fois la demande effectuée, les points correspondant à l’utilisation voulue sont réservés et ne peuvent être affectés à une autre utilisation jusqu’à la décision de la Carsat.

L’acceptation de la demande par celle-ci permet l’utilisation de ces points et le règlement des sommes afférentes à chaque utilisation permet de solder le compte de ces points.

Utilisation pour une formation

Les 20 premiers points inscrits sur le compte professionnel de prévention sont réservés au financement d’une action de formation.

Pour les salariés nés avant le 1er janvier 1960, la réserve de 20 points pour la formation professionnelle n’est pas applicable. Pour les salariés nés entre le 1er janvier 1960 et le 31 décembre 1962 inclus, seuls les dix premiers points inscrits sur le compte sont réservés à la formation professionnelle.

Les points mobilisés par le salarié pour une formation sont convertis en heures de formation et constituent un abondement de son CPF. Les démarches à accomplir sont donc celles prévues pour le CPF.

Le salarié doit joindre à sa demande de formation un document précisant :

– le nombre d’heures qu’il souhaite consacrer à sa formation au titre des heures acquises sur son C2P ;

– le poste qu’il occupe et la nature de la formation demandée afin d’en apprécier l’éligibilité, c’est-à-dire afin de vérifier qu’elle vise à accéder à un emploi non exposé ou moins exposé à des facteurs de risques professionnels.

La formation est réputée remplir cette condition :

– soit elle correspond à l’une des formations éligibles au CPF facilitant l’évolution professionnelle des salariés exposés à des facteurs de risques professionnels ;

– soit la demande est reconnue éligible par l’organisme ou l’employeur assumant les frais de formation

Après avoir validé la demande de formation, l’entreprise fournit une attestation au salarié, qui peut alors formuler sa demande d’utilisation des points.

L’organisme de formation ou l’entreprise qui finance l’action de formation fournit à la Carsat une attestation (indique que la formation a été effectivement suivie et a fait l’objet d’un règlement). La Carsat déclenche alors le remboursement du montant correspondant au nombre d’heures de formation effectivement suivies par le salarié.

montant horaire remboursé : frais réel de la formation plafonné à 12 €/heure.

En cas de dépassement du plafond, une valorisation monétaire supplémentaire des heures de formation, limitée au plafond, peut être accordée sur demande du salarié :

– soit par la prise en compte d’heures abondées sur le CPF non utilisées pour cette formation ;

– soit par la mobilisation d’un nombre de points supplémentaires du C2P

Utilisation du compte pénibilité pour une réduction du temps de travail

Le salarié qui souhaite bénéficier d’une réduction du temps de travail doit adresser une demande avec un justificatif de points à son entreprise par lettre recommandée avec avis de réception (au moins 6 mois à l’avance). Le salarié doit préciser la réduction du temps de travail souhaitée, sans que le temps travaillé ne puisse être inférieur à 20 % ni supérieur à 80 % de la durée du travail applicable dans l’entreprise.

L’accord de l’entreprise donne lieu à un avenant au contrat de travail. Le salarié établit sa demande d’utilisation des points soit en ligne sur le site dédié (www.compteprofessionnelprevention.fr), soit auprès de sa Carsat. 

L’employeur ne peut opposer un refus au salarié que s’il le motive et démontre que la réduction du temps de travail est impossible du fait de l’activité économique de l’entreprise.

Le nombre de jours qui est pris en charge au titre du complément de rémunération est déterminé selon la formule suivante : (nombre de points utilisés/10) × (45/coefficient de réduction de la durée du travail).

Le coefficient de réduction de la durée du travail =

durée du travail sollicitée / durée antérieure de travail (arrondi à deux décimales).

Exemple : 

un salarié est à 35 heures et souhaite utiliser son compte pour passer à mi-temps hebdomadaires. Il entend dépenser dix points de son compte.

Le coefficient de réduction est donc de 0,5 (17,5 heures/35 heures). Le nombre de jours pris en charge sera donc de (10 points/10) × (45/0,5) = 90.

Ainsi, le salarié à temps plein qui souhaite passer à mi-temps peut, avec dix points de son C2P, obtenir un complément de rémunération pendant 90 jours.

Le montant du complément de rémunération que perçoit le salarié durant sa période de réduction du temps de travail est calculé de la façon suivante : (coefficient de réduction de la durée du travail) × (rémunération qu’aurait perçue le salarié en l’absence de réduction du temps de travail)

L’entreprise verse le complément de rémunération au salarié et se fait ensuite rembourser par la Carsat. Attention la procédure est très normée et les délais doivent être respectés.

Utilisation pour un départ anticipé à la retraite

Le salarié peut utiliser son C2P pour acquérir des trimestres de majoration de durée d’assurance (10 points = un trimestre) mais seulement à partir de 55 ans.

Le nombre maximal de trimestres de majoration de durée d’assurance vieillesse que le salarié peut valider en utilisant son compte professionnel de prévention est fixé à huit.

La majoration de durée d’assurance est retenue :

– pour le calcul de la durée d’assurance prise en compte pour calculer le taux de la pension ;

– pour ouvrir droit au minimum contributif ;

– pour ouvrir droit à la retraite anticipée pour handicap ;

– pour ouvrir droit à la retraite progressive ;

– pour ouvrir droit à la retraite anticipée pour carrière longue.

Les trimestres acquis par le biais du C2P sont réputés cotisés mais seulement pour le droit à la retraite anticipée pour carrière longue.

Les trimestres de majoration permettent aussi de réduire l’âge légal d’obtention de la retraite, de 62 ans à 60 ans pour les salariés nés à partir de 1955.

Si le salarié ne justifie pas de la durée d’assurance requise pour bénéficier d’une pension à taux plein (50 %), un coefficient d’anticipation (décote) s’applique.

 

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