La qualité de vie au travail très importante pour les salariés
Le contexte international et les inquiétudes liées au pouvoir d’achat fragilisent, après plus de deux ans de pandémie, la santé mentale des salariés, selon les résultats du 10e baromètre de la santé psychologique des salariés réalisé par OpinionWay.
Selon cette étude menée par OpinionWay 41 % des salariés sont en situation de détresse psychologique ( dépression et épuisement), 14 % présentent un niveau de détresse psychologique élevé.
34 % des salariés selon l’étude sont en situation en burnout.
Si la guerre en Ukraine et le contexte économique international ont un impact négatif sur la santé mentale, les contraintes économiques liées au pouvoir d’achat en France constituent des facteurs de risque pour la santé mentale des salariés, affirme l’étude. 87 % des sondés envisagent ainsi une évolution négative du pouvoir d’achat dans les prochains mois. En outre, sept salariés sur dix déclarent qu’un allongement potentiel de l’âge de départ à la retraite leur fait craindre de ne pas pouvoir tenir jusque-là (44 % sont en état de détresse psychologique).
Le climat de travail semble par ailleurs plus difficile qu’avant que le Covid :
– 43 % des salariés affirment que leurs collègues sont plus individualistes,
– 35 % estiment qu’il y a davantage de conflits au sein de leur organisation
– 59 % estiment que leur charge de travail a augmenté depuis mars 2020.
Selon l’étude d’opinion way, les populations les plus exposées aux problèmes de santé psychologique sont les jeunes de moins de 29 ans, les managers et les télétravailleurs.
10 règles pour faire baisser le stress
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Détresse-toi, toi-même !
On voit souvent plus la paille qui est dans l’œil de son voisin !
Avant d’essayer de gérer le stress des autres, mieux vaut s’attaquer au sien, connaître son propre mode de fonctionnement.
Repérer ses injonctions intérieures, telles que :
« il ne faut pas que je contrarie mon chef »,
« il faut que je me comporte comme cela », etc.… ».
Les diktats engendrent une attitude qui n’est pas forcément adaptée pour s’adresser à tel individu, et qui peuvent le stresser.
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Quoi stresse qui ?
« On est souvent tant absorbé par son propre stress que l’on n’est plus attentif à celui des autres ».
Or, il faut tenter de repérer ce qui stresse, ce qui provoque des émotions chez l’autre, pour ne pas en rajouter.
Faire du cousu main en fonction des personnalités : « Les méthodes antistress s’adaptent au cas par cas ».
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Flairer le stress
D’habitude, il se tient droit comme un « I », mais là il est avachi…
Quant à lui, son côté speed vire à l’hystérie !
C’est en repérant les changements (préjudiciables) chez l’autre, les sorties du schéma habituel, que l’on détecte un stress.
Lorsqu’on a affaire à un groupe, des palpeurs peuvent révéler une pression collective :
- l’augmentation de l’absentéisme,
- des vols de matériels,
- des remontées alarmantes de la médecine du travail,
- une baisse de la qualité, etc.
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Epidémie
Le stress est contagieux.
Le devoir du manager, est de cacher son propre stress, pour qu’il ne retombe pas en cascade !
Eviter de raconter ses angoisses, sa vie, ses déceptions aux collaborateurs.
Il est très important que l’entreprise déstresse ses managers, leur donne les moyens de ne pas être toujours sous pression, sans quoi ils ne pourront gérer le stress des autres.
- Organisation antistress
Vous adorez cuisiner. Mais imaginez que pour garder un œil sur vos enfants, vous installiez vos fourneaux dans leurs chambres où ils s’agitent comme des diables !
Les facteurs environnementaux peuvent créer du stress.
Beaucoup d’entreprises, par exemple, reviennent sur le concept d’open space, qui ne permet plus de bénéficier d’un espace à soi.
C’est aussi organiser, gérer, voire réglementer : l’usage pour un rien du téléphone portable, les invasions d’e-mails, etc.
- Contrôler les méthodes antistress…
Manager, c’est également contrôler. Et entre autres vérifier que les bonnes méthodes antistress sont utilisées.
« On peut très bien conseiller à quelqu’un, que l’on sent stressé, de reprendre son sport favori abandonné depuis six mois. Ou orienter vers différents méthodes qui peuvent faire du bien ».
Exemples : deux équipes dans l’entreprise, obligées de travailler ensemble, se tirent inlassablement dans les pattes. Un manager peut alors demander à chacune de formuler ce qui ne va pas. Et, cela fait, réclamer des idées de solutions pour régler l’affaire. « on dégage les tension, puis on reconstruit ».
- Vous n’êtes pas thérapeute !
La frontière est ténue entre la vie professionnelle et privée.
Or, le stress procède toujours plus ou moins de la conjugaison de l’une et de l’autre.
« Il faut se limiter à la sphère du travail pour apporter de l’aide, ne pas se prendre pour un thérapeute ».
Attention : Les dérapages peuvent être dangereux et culpabilisants pour ceux qui s’y risquent. Mieux vaut se limiter à des questions neutres, telles que :
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- « Pourquoi prenez-vous cela comme ça ? »,
- « Pourquoi tu t’en fais pour ce problème ? ».
- « Ton comportement a changé, as-tu besoin d’aide ? ».
Si la personne, stressée d’une façon qui crève les yeux, refuse un soutien, il faut redoubler d’attention.
Par exemple, essayer de passer par le réseau des collaborateurs, afin qu’elle en dise un peu plus. Le tout étant quel que soit le profil de l’individu, de tendre des perches pour qu’il prenne de la distance, pour qu’il observe ses soucis sous un autre angle.
- Ne pas laisser isolé
Il est au coin, seul, sous stress.
Le contrepoison peut consister à offrir de la reconnaissance, à faire parler, à renforcer la cohésion d’équipe.
« L’individualisme est une tendance sociologique forte. Or, l’homme est un être sociable ! Et les échanges en profondeur manquent. Il faut tenter de créer des relations durables. Par un mode de relation moins direct et rapide, plus courtois, favorisant le respect entre tous ».
- Rien ne sert de courir…
« Pourquoi, et comment, nous allons faire cela… »
Souvent les managers n’ont pas le temps de l’expliquer. Du coup, les options de directions deviennent floues. Un manque de sens qui peut devenir inquiétant, stressant… »il faut communiquer moins rapidement ! ».
- L’art des pincettes
« Avant de dire quelque chose de désagréable, il faut faire cinq caresses !.
La période actuelle est anxiogène.
Ce n’est pas de la manipulation, mais de la prévention pour éviter les explosions.
Une remarque, sans prendre de gants, à une assistante parce qu’elle a laissé des fautes d’orthographe dans une lettre, et il y a risque de déflagration. Car nous vivons une période globale de pression.
Limiter le stress des autres, c’est aussi s’entraîner à passer des champs de bosses !
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